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Divine indécence...
2 octobre 2007

Mythes et tabous...

Encore des stats étonnantes !

  Autrefois condamnée, la masturbation est aujourd'hui acceptée comme une pratique naturelle. Pourtant, on n’en parle toujours pas librement. 42% des femmes avouent se masturber, alors que les réponses atteignent plus de 90% chez les hommes. En fait, le sentiment de culpabilité est plus important chez les femmes: elles s'interdisent davantage cette activité et l'avouent moins facilement aussi… Pendant l'enfance, l'attitude répressive de certains parents pourra engendrer plus tard un sentiment de culpabilité. De plus, chez les femmes, les fantasmes liés à la masturbation (fantasmes dits archaïques, remontant à la petite enfance) sont plus agressifs. Elles se culpabilisent donc plus à l'âge adulte si elles continuent à se masturber alors qu'elles ont une vie sexuelle bien remplie.

L' avis du docteur Yves Ferroul

La masturbation est la forme de sexualité la plus spontanée et la plus simple à pratiquer. Elle permet de découvrir son corps et joue un rôle essentiel de substitution ou de complément. Mais elle peut aussi s’enrichir de tout l’imaginaire et être une activité érotique à part entière.

L'apprivoisement:

La masturbation a pour fonction de permettre d'apprivoiser ce dont on est capable dans l'abandon au plaisir, dans l'enrichissement de ses sensations et de ses émotions, ainsi que dans l'épanouissement de son imaginaire. Il est extrêmement équilibrant de découvrir et d'exploiter ses propres possibilités de plaisir. À tout âge, elle a une fonction de compensation pour remplacer les autres jeux sexuels quand ils sont momentanément ou durablement impossibles.

Liberté du jeu:

Elle apaise l'angoisse et le stress, car le plaisir a un rôle fondamental dans l'équilibre psychique. La masturbation a aussi un rôle ludique, d'évasion, sans danger pour soi ou pour les autres : en libérant sa vie fantasmatique, en jouant avec les images érotiques, en s'évadant dans un monde irréel, l'être humain se rééquilibre, se libère, se crée son jardin secret où reprendre des forces, où nourrir sa vitalité, afin de tenir le coup dans une société écrasante, épuisante, où les perspectives offertes sont souvent médiocres et vides, où il est submergé de relations sociales sans plaisir, insatisfaisantes, anonymes. Ellen’a pas un rôle de remplacement : la sexualité dans un couple peut-être bonne, mais l’un ou l’autre peut estimer qu’il lui manque un autre type de sexualité, où l’on n’a pas à faire attention à quelqu’un d’autre, où l’on se laisse aller à son propre rythme, en suivant les vagabondages de sa propre imagination.

L'équilibre:

Dans un couple, l’un ou l’autre peut aussi avoir envie d’un rythme plus élevé d’orgasmes : la masturbation est le moyen le plus simple de vivre son désir et de dissiper la frustration. D’autant qu'elle peut aussi se demander à l’autre, faire partie du jeu à deux : réduire la sexualité humaine à la pénétration vaginale revient à négliger la richesse et la variété des comportements susceptibles de procurer une jouissance. Elle offre au couple une possibilité de sensations différentes, à la femme pour qui cette façon d’atteindre l’orgasme peut apporter un plaisir d’un autre genre ; à l’homme, à qui la masturbation procure souvent une intensité d’excitation que ne permettent ni la douceur d’un vagin ni l’obligation de se retenir un certain temps.

En somme, il existe une multitude de façons de vivre sa sexualité. La masturbation en est une : exclusive ou conjointe à d’autres, constante ou épisodique, solitaire ou partagée, elle colore la vie de l’un, est absente de la vie d’un autre, resurgit dans celle d’un troisième… mais garde sa qualité fondamentale d’être toujours accessible sans jamais être imposée, à prendre ou à laisser selon son gré et sa fantaisie.

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